Les regardeurs
Technique : digitAl aRt painTing
Dimensions : Tirage alu dibond - 50x50cm
Hommage à Vélasquez
ARTISTE : Sylvie BRUNEAU
Œuvre en série limitée signée par l'artiste,
livrée avec certificat d'authenticité
Prête à accrocher chez vous
Création : 2015 © SB
A propos de l'œuvre
Le tableau de Diego Velázquez «Les Ménines» est reconnu comme l'une des toiles les plus importantes de la peinture occidentale. Luca Giordano a dit de cette peinture qu'elle représente la «théologie de la peinture» tandis que Thomas Lawrence la qualifia de «philosophie de l'art». Sa composition relève d’un procédé complexe, la toile étant divisée horizontalement et verticalement en plusieurs tableaux autour d’un cube central et de 3 plans, interrogeant d’une manière énigmatique le lien entre réalité et illusion dans un procédé exploratoire à 360°. Velasquez est au palais royal de Madrid: il peint Philippe IV et son épouse Marie-Anne. Le couple n’est visible que dans le miroir suspendu au fond de la pièce. Au centre se trouve l’infante Marguerite avec sa suite. La lumière tombe sur la fillette, les regards de ses parents et celui du spectateur reposent sur elle. Elle semble personnifier le bonheur familial, la richesse et un avenir prometteur. Cette théâtralité de la scénographie constitue une mise en abyme de la peinture dans laquelle le spectateur a l’impression que l’œuvre se réalise sous ses yeux. Le langage de ce tableau est tout à fait particulier selon le philosophe Michel Foucault, dans une mise à distance du peintre vis-à-vis des choses qu’il peint et l’intégration du spectateur par un jeu de cache-cache, constituant un moment particulier de la peinture. Par le reflet du miroir au fond du tableau, le sujet est peint sur le mode de la dérobade, à la fois absent et présent. Une transgression dans la pensée classique, une représentation dans la représentation. Manet qualifiera Velázquez de «peintre des peintres», Picasso revisitera cette œuvre en 1957. En 1979, le photographe Jeff Wall utilisera le même procédé de mise en scène dans «Picture of Woman».
Je rends hommage à cette prouesse avant-gardiste de Vélasquez annonçant l’importance des regardeurs dans la création artistique contemporaine.