Nous avons parcouru des paysages de rêve qui, sans se ressembler toujours, tenaient dans la géographie intérieure de chaque poète la place de vastes continents, d’îles fortunées ou de ténébreuses cavernes. Nous pourrions poursuivre ce voyage et découvrir d’autres flores du songe sous d’autres éclairages. » L’Âme romantique et le Rêve, Albert Béguin
Une coopération naturelle à entretenir et préserver, pour un cercle vertueux et résilient face aux risques.
Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement, sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. George Sand
Œuvre lauréate « Y a de l’art dans l’air, Les Papillons », Carpentras 2023
Couleurs du temps, couleurs du monde, arc-en-ciel multicolore d’une terre qui croit en tous les possibles. La ville et la nature s’enlacent et se confondent. En ces lieux imaginés, se trament des échanges fertiles. Porosité des traditions sur l’environnement qu’ils façonnent, mémoire et transmission, la végétation se pavanne et fleurit en portant haut et fort – comme les ornements en médaillon des arbres généalogiques – les liens entre les habitants de la ville.
Traverser la forêt… Se laisser traverser par les sensations qui se dégagent d’elle. De part et d’autre de la route des arbres en colonnes, érigés comme des sentinelles, rythmés de lumière.
Sieste dans le hamac sous les pommiers. Les yeux se plissent, le soleil perce entre les feuilles, dessinant les contours de nouveaux paysages. Le sommeil gagne. L’imaginaire s’empare de ces images en des espaces oniriques, à la limite de l’abstraction.
Construire, sur une seule image, le résumé des quelques heures de randonnée. Les assembler pour pouvoir – d’un seul regard – en réactiver le souvenir et susciter l’attention du « regardeur » qui y projettera les images de ses propres pérégrinations.
Entre mer, terre et montagne, le printemps réenchante le paysage. Balades entre chemins et rochers, forêts et clairières, ruines et jardins.
Condensé de plusieurs heures de marche et des paysages observés, chaque composition est réalisée sous forme disruptive et se veut narrative.