Une coopération naturelle à entretenir et préserver, pour un cercle vertueux et résilient face aux risques.
Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement, sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. George Sand
Un paysage évoluant au fil du temps. Changements d’occupation du terrain, fluctuations climatiques, détournement fluvial, mutation des usages, oubli du lieu… la nature ayant horreur du vide, les arbres se réapproprient l’espace.
Je me suis attachée à saisir l’instant magique autant que fugace du débourrement, quand les bourgeons s’ouvrent pour laisser apparaître feuilles et fleurs, marquant la fin de la période de dormance.
Le tableau relate une succession chronologique d’événements : constitution d’une grève, d’un paysage; puis mouvements de terrains, destruction par le feu; et enfin, reconstitution naturelle et progressive de la forêt.
Le travail se construit en modifiant l’ordre des panneaux à chaque étape picturale.
Par ce type de choix dans la constitution de l’œuvre, s’exprime la multiplicité des processus physiques et temporels intervenant dans l’évolution du paysage.
Les 4 panneaux de toile ainsi assemblés fixent l’état du paysage à un moment donné de son histoire, c’est le temps qui nous appartient, celui durant lequel notre regard le contemple.
Réunir en une seule œuvre la diversité de perceptions successives : Le même endroit du jardin à différentes heures du jour. Les variations de lumière offrent une vision sans cesse renouvelée de la végétation du lieu.